Une mauvaise isolation d’une toiture d’habitation, c’est environ 30 % des déperditions générales. En effet, en hiver lorsqu’on chauffe la chaleur monte et s’échappe vers le haut, tandis qu’en été votre toiture est la première surface exposée aux fortes chaleurs.
Une des techniques d’isolation performante de votre toiture consiste à isoler celle-ci par l’extérieur, cette technique est appelée « sarking ». Si vous devez refaire votre toiture en même temps que l’isolation, les professionnels vous conseilleront généralement cette technique performante. Cela consiste à rehausser un peu votre toiture pour ajouter une couche d’isolant juste sous les tuiles.
Premier avantage : vous gagnez de la place ! Vous ne perdez pas de précieux centimètres de hauteur dans vos pièces mansardées. Deuxième avantage : vous évitez des travaux de finition intérieure contraignants et onéreux. Gardez les plafonds existants, de simples planche de volige donneront un aspect chaleureux à votre habitat.
Nous vous conseillons deux types d’isolants efficace aussi bien l'hiver que l'été, que sont la laine de bois ou la ouate de cellulose.
En effet, ce n’est pas que nous sommes « bobo-écolos », mais les isolants biosourcés sont beaucoup plus denses que les isolants minéraux ou pétrochimiques comme la laine de verre ou le polyuréthane. Laine de bois et ouate de cellulose sont donc des matériaux qui présentent un temps de déphasage thermique plus long. C’est à dire une capacité à ralentir le temps de passage de la chaleur. A titre d’exemple 30 cm de ouate de cellulose vous protègeront 10 h de la chaleur qui tape sur le toit, alors qu’une laine de verre traversera en seulement 3 heures.
L’isolant présentant le meilleur rapport qualité/prix est à ce jour la ouate de cellulose. En effet, elle possède des qualités indéniables qui vont de sa simplicité de fabrication à sa mise en œuvre. La ouate de cellulose est écologique et issue de filières de recyclage, non irritante pour les voies respiratoires, efficace contre l’incendie, répulsive contre les rongeurs et protectrice de la structure de votre charpente contre les insectes xylophages.
Pour garantir une bonne isolation et bénéficier des divers aides de l’État, il faut mettre en œuvre une résistance thermique minimum de 6 (R=6) sous votre rampant de toiture, cela correspond à minima à 24 cm de ouate de cellulose. En montagne, on visera plutôt R=8 voir 10.
L’isolation extérieure de toiture est généralement mise en œuvre par un système de caissons en bois. C’est le travail du charpentier- couvreur de réhausser la toiture en fabriquant des caissons qui permettent d’accueillir l’isolant en panneaux. Le couvreur referme les caissons avec un écran sous toiture ou un panneau de type OSB.
Pour ma part, je préfère éviter les découpes d’isolants en panneau et j’utilise de la ouate de cellulose humide projetée dans les caissons. La composition de la ouate de cellulose fait office de colle naturelle au contact de l’eau. Elle permet de suivre toutes les irrégularités de structure de la charpente et remplit parfaitement tout le volume. On obtient une épaisseur uniforme d’isolant sans jointure, qui permet d’annuler tout pont thermique et surtout tout risque de tassement dans le temps. En séchant, l’isolant est thermoformé à votre charpente.
Cette technique est idéale car elle améliore la performance de l’isolation de votre toit tout en apportant un gain de temps considérable dans la mise en œuvre du sarking. On peut traiter ainsi jusqu’à 100 m² par jour
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